Journée Passion-Solidarité


Publié par Laetitia Lafalize - Le 31 mars 2018

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La journée Passion-Solidarité de cette année s’est déroulée le vendredi 30 mars 2018 : un petit-déjeuner Oxfam, des marches parrainées, un temps de recueil à la chapelle, un concours photos, des chaînes de la solidarité, des citations sur les contremarches, un jeu « escape game » par l’équipe Oxfam, des animations « Ã®le de paix », le jeu « un pas en avant », un film et un témoignage (Extra-Muros).

Témoignage de Mr Thiry

A 57 ans, Serge Thiry a passé plus de la moitié de sa vie derrière les barreaux. « Irrécupérable » disait-on de lui quelques mois avant sa libération conditionnelle en 2004. Comment ce braqueur de légende a-t-il pu changer de route et sortir des murs ? Comment est-il devenu ce chantre des mal-aimés dont les jeunes d’un peu partout écoutent, fascinés, le témoignage ? L’homme raconte son parcours dans un livre, « Extra-Muros », qui pose aussi des questions essentielles, dérangeantes sur l’utilité et l’avenir de nos prisons.

Comment êtes-vous entré dans la délinquance ?

J’ai été ce qu’on appelle un délinquant classique. Ça ne se passait pas bien dans ma famille. Mes parents avaient l’idée de me donner à une autre famille, mais ces gens se sont tués en voiture, ce qui  les a contraints à me garder. Je n’avais donc pas ma place dans cette famille et je n’ai pas reçu ce qu’un enfant peut espérer de la part de ses parents: de l’amour, de la tendresse, de l’affection. J’ai toujours vu mon père battre ma mère. Il s’est d’ailleurs retrouvé en prison pour tentative de meurtre après lui avoir donné quatre coups de couteau. Ma seule échappatoire à cette violence, c’était traîner dans la rue. Dans les institutions d’accueil pour mineur, j’ai connu la maltraitance; chez les scouts j’ai vécu l’abus. Il n’y a que dans la rue que je me suis senti valorisé. Ça m’a mis sur un chemin qui n’était pas le mien. Mon premier délit a été de voler de l’argent destiné au laitier pour m’acheter des bonbons et pouvoir les partager. L’admiration dans les yeux avec mes copains m’a plu et ça a été le déclic: j’étais reconnu en tant que voyou. Après ça, tout s’est enchaîné. A 13 ans, la police me recherchait déjà pour vol de bagnole et pour cambriolage. A 18 ans, j’ai volé des armes dans un commissariat et je m’en suis servi  pour des braquages dans des hôtels de luxe.

 

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